Soit le -espace vectoriel E
des applications de classe
de
dans
:
. On considère
l’endomorphisme
de E défini par :
1. Trouver les
valeurs propres et les vecteurs propres de .
2. Trouver les
valeurs propres et les vecteurs propres de .
3. Résoudre l’équation différentielle :
Les solutions d’une équation différentielle homogène comme vecteurs propres associés à un endomorphisme (plus précisément son carré). Voilà une situation très intéressante qui permet de s’affranchir de calculs souvent pénibles …
Soit une valeur propre de
et soit f un vecteur propre associé.
On a :
On s’intéresse donc à l’équation différentielle :
Elle est de la forme : et ses solutions s’écrivent :
où A est une primitive de l’application
a et k une constante complexe quelconque.
On a facilement : .
Finalement : .
On en conclut finalement que tout complexe λ est valeur propre de de vecteur propre associé l’application :
.
Tout
complexe λ est valeur propre de de vecteur propre associé l’application :
Rappelons d’abord le résultat général : si λ est une valeur propre d’un endomorphisme de vecteur propre associé
alors
est valeur propre de l’endomorphisme
de vecteur propre associé
(
).
Soit alors λ un complexe non nul. Il admet
exactement deux racines carrées distinctes α et β ( ).
Les complexes α et β étant valeurs propres de ,
on en déduit que λ est valeur propre de
et que les applications
et
sont deux vecteurs propres pour
associés à la valeur propre λ.
Or, ces deux applications sont linéairement indépendantes.
D’où : est inclus dans le sous-espace propre de
associé à la valeur propre λ.
Soit maintenant f un élément de E.
On a : avec :
.
D’où : avec pour tout t réel :
Ainsi, l’application f sera
vecteur propre de associé à la valeur propre λ si, et seulement si, elle vérifie :
,
ce qui équivaut à :
L’application f est solution de l’équation différentielle
Il s’agit d’une équation différentielle linéaire homogène d’ordre 2 et son ensemble de solution est un espace vectoriel de dimension 2.
Or, cet ensemble n’est rien d’autre que le sousespace
propre de
associé à la valeur propre λ et on avait vu qu’il contenait
,
lui-même de dimension 2. En définitive,
est le sous
espace
propre de
associé à la valeur propre λ.
Il convient maintenant de traiter le cas : .
Le sous-espace propre associé n’est rien d’autre que :
D’après la question 1, le sous-espace propre associé à la
valeur propre pour
n’est rien d’autre que :
où
.
Cette valeur propre et ce vecteur propre associé sont également des éléments
propres de
(on pourra vérifier que l’application
est bien solution de l’équation différentielle
).
Pour trouver une deuxième solution, h, indépendante
de ,
nous posons :
.
On a donc : .
D’où, pour tout t réel :
Et :
On a alors :
h solution de
Puisque nous cherchons une seule fonction g, il
suffit de considérer la fonction g définie par : .
Il vient alors ; .
Finalement :
Tout
complexe λ est valeur propre de .
Si
,
on a :
avec
et
et
Si
,
on a :
avec
et
L’équation différentielle est de la forme
avec
.
L’ensemble des solutions de cette équation différentielle est donc le
sous-espace propre
de
associé à la valeur propre
.
Or,
admet pour racines carrées dans
:
et
.
On a donc (question 2.) :
.
Or, on a : et
.
Il vient alors :
f est solution
de
Ainsi, l’ensemble des solutions de l’équation différentielle
est le sous-espace vectoriel de
engendré par les applications
et
.
L’équation
différentielle admet pour solutions les applications de
de la forme :
Où A et B sont deux complexes quelconques.