Un digicode comporte douze touches : les dix chiffres 0, 1, 2, ..., 9 et deux lettres A et B.
Un code est composé des deux lettres A et B et de quatre chiffres, tous différents.
On s’intéresse au nombre N de codes que l’on peut ainsi constituer.
1. Mathieu raisonne comme suit :
« J’ai douze symboles
possibles : A, B, 1, 2, 3, …, 8 et 9. Je dois dénombrer toutes les listes
ordonnées de six de ces symboles comportant une fois et une seule un symbole
donné. Le nombre de ces listes vaut donc : . »
Expliquer en quoi Mathieu se trompe.
2. Déterminer N.
Un petit exercice où le résultat (obtention du nombre N) ne se résume pas (comme souvent en matière de dénombrement !) à l’utilisation d’une formule du cours. On doit prendre garde au fait que les lettres et les chiffres ne jouent pas ici des rôles équivalents …
En « globalisant » comme il le fait les douze symboles disponibles, Mathieu ne tient en fait pas compte d’une contrainte forte : les lettres A et B doivent impérativement apparaître dans le code !
Ainsi, avec son approche, consistant fondamentalement à choisir 6 symboles parmi les 12, il permet la constitution de codes comme : 1 5 A 9 3 7 ou 9 6 2 5 4 1 qui ne sont pas valides.
On commence par choisir les 2 positions des lettres A et B parmi les 6 disponibles.
Il y a : possibilités.
Attention ! Pour chaque paire de positions ainsi considérée, on peut disposer les lettres dans l’ordre AB ou dans l’ordre BA :
Il convient donc de ne pas oublier le facteur 2 !
Ensuite, on doit déterminer le nombre de liste ordonnée de 4
chiffres différents choisis parmi 10 (c'est-à-dire le nombre d’arrangements de
4 chiffres parmi 10). Le nombre de possibilités s’élève à : .
En définitive :
On peut constituer un total de 151 200 codes comportant exactement les lettres A et B et quatre chiffres tous différents.