Soit un espace métrique.
Soit A et B deux parties disjointes de E.
1. Montrer que si A est un ouvert
alors A et sont
disjointes.
2. Montrer que si A et B sont
deux ouverts alors et
sont
disjointes.
Deux résultats généraux que l’on pourrait presque qualifier … d’« intuitifs ». Les deux solutions proposées consistent en deux raisonnements par l’absurde.
Raisonnons par l’absurde en supposant que l’intersection est non vide.
Soit donc x un élément de cette intersection.
Comme A est une partie ouverte de E, il existe
une boule ouverte, ,
centrée en x et contenue dans A :
.
Mais comme x appartient à l’adhérence de B, la
boule rencontre B :
.
Soit, par exemple :
.
On a ainsi mis en évidence l’existence d’un élément y de E qui appartient à A (comme élément d’une boule incluse dans A) et à B. Ceci est absurde puisque, par hypothèse, les parties A et B sont disjointes.
En définitive, les parties A et sont disjointes.
Si
A et B sont deux parties disjointes d’un espace vectoriel normé
et si A est ouverte alors les parties A et sont disjointes.
Notons, dans un premier temps, que l’on a, en utilisant une propriété de l’intérieur :
Raisonnons une fois encore par l’absurde en supposant l’intersection ci-dessus non vide.
Soit donc x dans .
Puisqu’il s’agit d’un ouvert, il existe une boule incluse dans
.
Par définition de l’adhérence, cette boule rencontre A, par exemple en y.
Mais en tant qu’élément de ,
y appartient aussi à
.
On déduit de ce qui précède que y appartient à .
Mais d’après la question précédente, A étant une
partie ouverte de E et A et B étant disjointes,
l’intersection est vide. On aboutit à une contradiction.
Si
A et B sont deux parties ouvertes et disjointes d’un espace
vectoriel normé alors les parties et
sont disjointes.