Soit f une application de dans
.
On définit :
· Le graphe G de f : ;
· L’épigraphe de f :
;
· L’hypographe strict de f :
.
On suppose f continue sur .
1. Montrer que et
sont des
ouverts de
et que G
est un fermé de
.
2. Déterminer ,
,
et
.
3. Soit maintenant f une application
de dans
.
A-t-on : G fermé f
continue ?
Des résultats topologiques généraux autour des notions de graphe et de continuité d’une application réelle de la variable réelle. On répondra à la dernière question par la négative en exhibant un contre-exemple. Prenez le temps d’en chercher un par vous-même !
Considérons l’application définie comme suit :
Il s’agit de la composée des deux applications :
·
qui est continue de
dans
car chacune des applications composantes (f
et l’identité) l’est ;
·
qui est continue (application différentiable).
L’application est ainsi continue sur
.
Or, on a facilement :
,
et
Comme et
sont des ouverts de
et comme
est continue, on en déduit que les images
réciproques de ces deux ouverts,
et
,
sont deux ouverts de
.
Par ailleurs, .
Comme
et
sont des ouverts de
,
leurs complémentaires sont des fermés et en tant qu’intersection de deux
fermés,
est un fermé de
.
On pouvait également rappeler que tout singleton d’un espace métrique (qui est
toujours séparé) est un fermé.
La continuité de nous permet alors de conclure que
est un fermé de
.
et
sont des ouverts de
.
G
est un fermé de .
Un petit dessin permet probablement de conjecturer un
résultat assez intuitif : toute boule ouverte centrée en un point de G
rencontre .
Ce n’est bien sûr plus vrai dès que le point considéré est dans
puisque cet ensemble est un ouvert …
On peut conjecturer : .
Le complémentaire de ,
,
étant un ouvert, cette union est un fermé de
.
Comme elle contient
,
on a immédiatement :
.
Soit alors un élément de G.
Considérons la suite de
définie par :
On a donc : et, de fait :
.
On a : .
Comme f est continue en a, il vient : .
D’où : .
Finalement : .
On a ainsi montré que tout élément de G était limite
d’une suite d’éléments de .
On en déduit : .
La double inclusion nous permet de conclure : .
En raisonnant de façon similaire, on obtient : .
et
.
En tenant compte du fait que est un ouvert de
et en utilisant
,
il vient :
Remarque : la dernière égalité résulte de .
De façon analogue :
Pas nécessairement !
Considérons par exemple l’application f définie par :
Cette application n’est pas continue à l’origine.
Par ailleurs, on a : .
est un fermé de
(comme tout singleton d’un espace métrique).
Soit alors l’application définie comme suit :
Elle est continue (car différentiable) et on a : .
Comme est un fermé de
et comme
est continue, alors
est une partie fermée de
.
Finalement, est une partie fermée de
comme union de deux parties fermées.
Ainsi, l’application « G fermé f continue » n’est pas vraie.
G
fermé f continue