Soit la suite numérique définie sur
par :
1. a) Montrer
que est majorée par 4.
b) Montrer que est strictement croissante.
c) En déduire que converge et déterminer sa limite.
2. a) Montrer que pour tout entier naturel n, on a :
b) Retrouver le résultat du 1. c).
c) Etudier la
convergence de la suite définie sur
par :
On a ici affaire à une suite récurrente où est de la forme
avec
.
La question 1. est classique et conduit à établir la convergence de la suite
grâce à un théorème majeur du cours. La seconde question est plus délicate et
consiste en comparaisons de suites et de suites géométriques …
Nous allons établir un encadrement par récurrence.
Posons : : «
».
Initialisation
Comme ,
la propriété
est vraie.
Hérédité
On considère un entier naturel n quelconque fixé et
on suppose que est vraie.
On a donc : .
On en déduit immédiatement : ,
soit :
.
D’où : .
On a bien :
.
La propriété est donc vraie.
Finalement : .
Donc :
Remarque : on a établi : .
En fait, notre calcul nous permet de conclure que l’on a :
et
.
Nous nous intéressons à la différence : .
Pour tout entier naturel n non nul, on a, la somme ne pouvant être nulle (cf. la remarque
ci-dessus,
est le seul terme nul de la suite et tous les
autres sont strictement positifs), on a :
D’après la question précédente, le dénominateur est strictement positif. Le signe de la
différence
est donc celui de
.
On a facilement : ,
d’où :
.
D’après la question précédente, on a : .
Comme
,
on a finalement
et donc
.
La
suite est strictement croissante.
La suite est strictement croissante et majorée, elle
est donc convergente. Notons L sa limite.
On a : avec
.
Or : .
Par ailleurs, comme la suite est minorée par 0, on a :
.
La fonction f étant continue sur
,
on a :
.
Ainsi, la limite L vérifie : .
Pour déterminer L on va donc résoudre le système :
On a :
La
suite converge vers 4.
Pour tout entier naturel n, on a :
A la question 1.a), on a vu que l’on avait ,
pour tout entier naturel n.
On en déduit : et enfin :
.
Il vient alors : .
Le résultat est ainsi établi.
D’après la question précédente, on a : .
Pour tout n strictement positif, on a alors, classiquement :
Il convient, en toute rigueur, d’établir le résultat par récurrence.
Posons : : «
».
Initialisation
Comme ,
on a :
.
Par ailleurs : .
D’où : .
La propriété
est vraie.
Hérédité
On considère un entier naturel n quelconque fixé et
on suppose que est vraie.
On a donc : .
D’après la question précédente, on a : .
On déduit de ces deux inégalités : .
La propriété est donc héréditaire.
En définitive, la propriété est vraie pour tout entier naturel n :
D’après la question 1.a), il vient alors :
Comme la suite est géométrique de raison
,
on a :
.
Le théorème des gendarmes nous permet alors de conclure :
D’où : .
On a ainsi retrouvé le résultat de la question 1.c).
La
suite converge vers 4.
Remarquons d’abord que nous ne pouvons conclure directement
puisque l’on a : et, d’après la question précédente :
.
Nous avons donc affaire à une forme indéterminée du type «
».
Nous allons raisonner avec n entier naturel non nul
(ainsi, ) et allons nous inspirer de la question
précédente.
On a : .
On a immédiatement : et, la fonction carrée étant continue en
1 :
.
Il existe donc un rang N tel que : .
Pour tout entier naturel n strictement supérieur à N on a alors, en tenant compte du résultat obtenu à la question 2.a) :
Soit, étant strictement positif :
.
Remarque : nous avons choisi ci-dessus la valeur car son produit par
donne un résultat strictement inférieur à 1.
Tout autre valeur strictement positive donnant un produit strictement inférieur
à 1 aurait également convenu.
En raisonnant comme à la question précédente (nous ne redonnons pas tous les détails), on obtient :
(La démonstration rigoureuse par récurrence conduit à initier le raisonnement au rang N)
On a finalement, en tenant compte du signe de :
Comme la suite est géométrique de raison
,
on a :
.
Le théorème des gendarmes nous permet alors de conclure :
La
suite converge vers 0.