Soit un anneau. On dit que A est
« booléen » (ou que « A est un anneau de Boole ») si
pour tout a de A, on a :
.
Soit E un ensemble et
l’ensemble de ses parties.
Montrer que est un anneau booléen.
(on rappelle que la loi ,
appelée « différence symétrique », est définie par :
)
Un exercice classique faisant essentiellement appel aux définitions fondamentales des structures de groupes et d’anneaux et nécessitant un peu de manipulations (union, intersection, complémentaire) sur les parties d’un ensemble.
On a immédiatement : .
Il suffit donc d’établir que est un anneau.
Commençons par établir que est un groupe (commutatif …).
Pour toutes parties X, Y
et Z de E, il nous faut comparer : et
.
Pour pouvoir simplifier cette
écriture, nous allons considérer une autre expression de la différence
symétrique. En notant le complémentaire de X dans E,
on a (en utilisant les propriétés classiques de l’intersection et de la réunion) :
On en déduit :
Il convient désormais
d’évaluer : ,
soit, la loi
étant commutative :
.
On peut utiliser le résultat obtenu précédemment : il suffit de remplacer X par Y, Y par Z et Z par X. Nous n’avons en fait pas besoin d’écrire le résultat pour affirmer qu’il y aura égalité.
En effet, l’expression obtenue ci-dessus :
est invariante pour toute
permutation de l’ensemble (i.e. toute bijection de cet ensemble dans
lui-même).
On a bien :
En effet : et
.
On en déduit alors :
En définitive, nous pouvons affirmer, d’après ce qui précède,
que est un groupe commutatif.
Il convient maintenant de prendre en compte la deuxième loi, c'est-à-dire l’intersection.
En effet : .
Pour toutes parties X, Y
et Z de E, il convient de comparer : et
.
On a :
Et par ailleurs :
On a ainsi retrouvé le résultat obtenu précédemment.
En définitive, nous pouvons conclure que est un anneau commutatif.