Soit A une partie de .
A est dite « convexe » si, pour tout
et tout
de A, le segment
est inclus dans A.
C'est-à-dire : .
Soit f une fonction
d’un intervalle I de à valeurs dans
.
On appelle « épigraphe
de f », noté ,
l’ensemble :
1. Montrer que l’on a :
f convexe
convexe
2. En déduire que
si f et g sont deux fonctions convexes sur un intervalle I alors
la fonction est également convexe sur I.
On raisonne par double implication. D’un point de vue graphique, l’épigraphe de la fonction f correspond aux points du plan situés au-dessus de la courbe représentative de f. Le résultat s’interprète alors … naturellement.
La deuxième question est une application directe du résultat obtenu à la première.
Nous supposons donc ici que la fonction f est convexe.
Nous considérons alors deux éléments et
de l’épigraphe de f et
un réel quelconque de l’intervalle
.
Nous devons établir que
appartient à l’épigraphe de f.
On a :
Comme et
sont des éléments de l’épigraphe de f,
on a :
et
.
Comme le réel t appartient à l’intervalle ,
il en va de même de
.
Ces deux réels sont donc positifs et on a alors :
( et
)
(
et
)
Or, la fonction f étant convexe, on a : .
Finalement :
( et
)
Le couple est bien un élément de l’épigraphe de f.
On suppose maintenant que l’épigraphe de f est convexe.
Soit x et deux éléments de l’intervalle I et
un réel quelconque de l’intervalle
.
Les couples et
sont deux éléments de l’épigraphe de f
puisque l’on a trivialement :
et
.
On en tire alors, l’épigraphe de f étant convexe, que
le couple est encore un élément de l’épigraphe de f.
On a donc, par définition : .
La fonction f est donc convexe.
Considérons maintenant deux fonctions convexes f et g
sur un intervalle I de et la fonction
.
Nous allons montrer que l’épigraphe de est convexe.
Soit donc et
deux éléments de l’épigraphe de
et
un réel quelconque de l’intervalle
.
Nous devons établir que
appartient à l’épigraphe de
.
Comme appartient à l’épigraphe de
,
on a :
,
ce qui équivaut à, par définition de la fonction
:
et
.
De façon analogue, on établit : et
.
Comme les réels t et sont positifs, les inégalités
et
nous donnent :
et
.
On en tire, additionnant membre à membre : .
La fonction f étant convexe sur I, il vient alors :
En procédant de façon analogue avec les inégalités et
,
on obtient :
et
nous donnent :
C'est-à-dire :
L’épigraphe de la fonction est bien convexe. La fonction
est convexe sur I.